Open From Tuesday to Saturday from 11 am to 7 pm Sunday 2 – 6 pm

Venez découvrir notre galerie :

Galerie Polaris

15, rue des Arquebusiers

75003 Paris

 

Tél. +33 (0)1 42 72 21 27

polaris(at)galeriepolaris.fr

 

Du mardi au samedi de 11h à 19h + 1 dimanche sur 2
From Tuesday to Saturday from 11 am to 7 pm + Sunday 2 – 6 pm

Charade : 20 ans après 20 years later


Charade
20 ans après

Une exposition conçue par Yto Barrada

Commissariat : Clément Dirié

18 octobre – 25 Novembre 2023

 

À l’occasion des expositions de Yto Barrada pour l’édition 2023 du Festival d’Automne à Paris, la Galerie Polaris est heureuse d’accueillir à nouveau l’artiste pour célébrer vingt ans de collaboration. Au printemps 2003, Gran Royal Turismo fut l’une de ses premières expositions personnelles en Europe, suite à sa rencontre avec Bernard Utudjian.

Vingt ans après, Yto Barrada propose, avec la complicité du critique d’art et commissaire d’exposition Clément Dirié, une exposition réunissant, à côté de ses propres œuvres, les dessins et céramiques de Marie Muracciole, les installations d’Élodie Pong, les collages et livres rehaussés d’Irina Prentice, les peintures de Christine Rohmer et les assemblages de Laurent Védrine.

Le point commun entre ses six artistes ? Des liens d’amitié et d’admiration, la croyance dans l’art et ses modes d’expression, la jonction entre extrême singularité et universalité, une manière sensible d’envisager les mondes et, bien sûr, votre propre façon de les regarder ensemble. L’art est toujours une aventure individuelle et collective. Comme une charade, l’exposition présente un paysage visuel, mental et sensible où les œuvres surprendront et, soyons-en sûrs, rebondiront les unes avec les autres, vingt ans après et vingt ans avant.

 

 

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Alexandre Costes

Yto Barrada

La série Sans titre (Marché aux puces, Tanger, fig. 1-12) (2018-2023) de Yto Barrada propose des rébus visuels, entre reconnaissance, élucidation et métamorphoses. Ces photographies des stands de Casa Barata, le marché aux puces de Tanger, transforment portes et fenêtres, valises et accumulations d’objets en motifs, aplats de couleur et pures textures, notamment quand les échoppes sont fermées et que les marchands les recouvrent des objets mêmes qu’ils vendent. Ces compositions de circonstances, dues au hasard, révèlent une indéniable force visuelle et fictionnelle.

 

Découvrir l’artiste

 

 

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Alexandre Costes

Elodie Pong

Oscillant gravité et apesanteur, les œuvres Asymmetries (2023) et Just Doing It (2020) d’Elodie Pong sont emblématiques de sa pratique sculpturale qui croise réévaluation de l’histoire de l’art moderne, dimension ludique et réflexion sur les potentialités et réversibilités du réel. Des pavés-dés forment une barricade géométrique ; un ventilateur active une boule en papier toujours au bord de s’échapper. Dispositifs légers, ses deux sculptures possèdent une charge dynamique et poétique puissante, grâce aux associations d’idées et d’émotions que leurs matériaux provoquent.

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Fabrice Robin

Marie Muracciole

L’installation de Marie Muracciole manifeste différents registres par lesquels le dessin à l’encre peut rendre compte de l’observation et de la représentation d’un réel, ici des plantes. En combinant et superposant différents types de papiers, aux dimensions diverses, l’artiste propose un herbier personnel qui enregistre la mystérieuse simplicité des végétaux. Les dessins originaux sont réalisés d’après des plantes sèches ; les impressions sur papier peint reproduisent des dessins de plantes vivantes. En parallèle, une sélection choisie de céramiques récentes témoigne, en trois dimensions, de la fragilité des choses que nous fabriquons.

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Alexandre Costes

Irina Prentice

Pour Irina Prentice, la pratique du dessin, du collage et de l’écriture est une activité quotidienne, nécessaire, indissociable du temps qui passe, pour relier les émotions et sensations personnelles au maelstrom du monde extérieur. Adepte du diary ou journal intime depuis presque quarante ans, elle hybride et fait circuler motifs, coupures de journaux, matériaux trouvés pour donner forme à une œuvre libre et en perpétuel mouvement. En « sismographe accomplie », ses œuvres rendent concrètes états du monde et visions.

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Alexandre Costes

Christine Rohmer

Dans les tableaux de Christine Rohmer – réalisés entre 1988 (pour Moment tôt) et 2023 (pour L’Aigle, Crépuscule, Mémo et Le Rideau) –, le rendu pastellisé de la peinture à l’huile et la tendre « nature silencieuse » des choses et des êtres offrent un espace de contemplation active. Des moments en suspension, des figures féminines absorbées dans leur for intérieur, des compositions à l’apparence sereine forment un univers ni tout à fait réel ni tout à fait différent, où le regard circule à la surface et à l’intérieur des apparences.

Vue de l'exposition " Charade ( 20 ans après) " ©Alexandre Costes

Laurent Védrine

Les assemblages de Laurent Védrine fascinent à la fois par la singularité de leurs compositions et matériaux (os, fibres végétales, polypores, bois flottés), la plupart du temps glanés lors de collectes dans des lieux qui lui sont familiers, et la dimension évocatrice de leur présence – dont leurs titres témoignent : Chimère du Mont Analogue (2020), La Brûlée (2023) ou Rêve botanique de Vico (2022). Embrayeurs pour l’imagination, totems chamaniques et protecteurs, formes renouant avec une époque révolue, c’est à nous de les apprivoiser pour qu’ils (dé)livrent tout leur potentiel.